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Les portes de Jérusalem
J.L. Ayers

Cette porte nous parle du retour du Seigneur. L’attente de toutes les créatures est tournée vers l’orient, la direction du lever du soleil. C’est ce que l’on peut observer par exemple sur un groupe important d’oiseaux : dès la première lueur de l’aurore, se manifeste un réveil progressif parmi les oiseaux. Plus la lumière va croissant, plus augmente l’agitation. Alors commencent les chants et le concert : un chœur aux voix multiples salue avec ravissement et reconnaissance le jour nouveau. Mais quand les premiers rayons du soleil inondent à flots la scène, le concert se calme par enchantement. L’attente de la créature est réalisée et les voix des oiseaux se taisent. S’il en est ainsi dans la nature, combien plus les rachetés devraient-ils attendre avec vigilance le retour du Seigneur !

Pour Israël, il viendra comme Soleil de justice et sur les nuées du ciel (Malachie 3. 20 et Matthieu 24. 30), quand il apparaîtra avec tous ses saints en gloire et avec puissance pour établir son royaume sur la terre et régner en justice mille ans. Alors commencera la période de splendeur annoncée par les prophètes.

Mais alors que la porte de l’orient nous parle de cette venue du Seigneur, Ézéchiel (chapitres 10 et 11) nous rapporte quelques circonstances de l’histoire du peuple terrestre de Dieu. Le prophète avait été emmené prisonnier à Babylone plusieurs années avant la destruction finale de Jérusalem (2 Chroniques 36. 17-21). Là, au bord du fleuve Kebar, il reçut des visions de la part de l’Éternel. Il vit la gloire de l’Éternel quittant Jérusalem, cette nuée qui avait conduit le peuple d’Israël dans son voyage au travers du désert vers Canaan (Exode 13. 21 et 14. 19). C’était la même gloire qui a rempli le tabernacle (Exode 40. 34-38) puis le temple (1 Rois 8. 10 et 2 Chroniques 5. 11-14). Maintenant nous voyons, en Ézéchiel 10. 3, la nuée sur le point de quitter le temple ; il semble qu’elle marque encore une réticence sur le seuil de la maison. Mais au verset 18, la gloire de l’Éternel sort de dessus le seuil et s’arrête à l’entrée de la porte orientale de la maison de l’Éternel. À nouveau, elle reste encore là un moment, comme si elle ne pouvait la quitter. Cela ne nous rappelle-t-il pas une autre scène, où le Seigneur a pleuré sur Jérusalem, disant : « Si tu avais connu, toi aussi, les choses qui appartiennent à ta paix ! mais maintenant elles sont cachées de devant tes yeux » (Luc 19. 42).

Mais Israël ne voulut pas reconnaître son péché, ni s’humilier dans le repentir, et le jugement de Dieu dut être exécuté. Le peuple de Dieu devint Lo-Ammi, « pas mon peuple » (Osée 1. 9) et nous voyons, en Ézéchiel 11. 23, comment la gloire de l’Éternel quitta Jérusalem : « Et la gloire de l’Éternel monta du milieu de la ville et se tint sur la montagne qui est à l’orient de la ville ». C’est la montagne des Oliviers, celle où le Seigneur était avec ses disciples lorsqu’il fut élevé de la terre au ciel (Actes 1. 9). C’est là aussi qu’il posera son pied lorsqu’il viendra sur les nuées du ciel. C’est là encore que le prophète voit la gloire s’arrêter une dernière fois. Mais au verset 24, la vision se termine et avec elle la présence permanente de l’Éternel avec son peuple prend fin. Son peuple est bien devenu Lo-Ammi !

Tout ceci concerne les voies de Dieu envers Israël, et la mention de la porte de l’orient a ici certainement un sens particulier. Mais nous-mêmes, bien-aimés, nous possédons la bienheureuse espérance qui est développée si clairement devant nos yeux en 1 Thessaloniciens 4. 13-18. Pour nous, la venue du Seigneur n’est pas comparée à l’aurore, mais nous attendons notre Seigneur comme l’étoile brillante du matin (Apocalypse 22. 16).

Avec cette espérance et cette consolation dans le cœur, nous regardons en avant et attendons le moment où nous serons recueillis auprès de lui et où nous le verrons tel qu’il est. C’est là le prochain événement que nous attendons : « Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur ». Nous arrivons ainsi, dans notre méditation, à la dernière porte, où nous considérerons notre rassemblement dans sa présence.

Quelques considérations encore, cependant, sur le « jour du Seigneur », désigné aussi en 2 Timothée 4. 8 par l’expression « ce jour-là ». Cette période coïncide avec celle de « l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière » (Apocalypse 3. 10), ou encore la 70e semaine de Daniel 9. 27, d’où l’on peut déduire qu’elle durera au moins sept ans.

Le jour de Christ nous présente donc une scène céleste. Il commence avec la résurrection de tous les morts en Christ et l’enlèvement de tous les croyants à la rencontre du Seigneur, en l’air. Ce jour-là se terminera, pensons-nous, quand l’époux descendra avec l’épouse avec puissance et gloire comme roi des rois et seigneur des seigneurs (Apocalypse 19. 7-16). Le premier événement de « ce jour » sera ainsi le tribunal de Christ, alors que le dernier sera les noces de l’Agneau, précédant sa seconde venue en puissance et en gloire. Sans aucun doute, bien des choses auront lieu concernant Christ et son Église, desquelles rien ne nous est directement révélé. Mais en étudiant les types bibliques avec soin, nous pouvons découvrir bien des instructions sur « ce jour-là ». Beaucoup de chrétiens considèrent avec crainte et frayeur le tribunal de Christ quand ils pensent à leurs œuvres qui seront alors jugées. Mais quand nous étudions plus attentivement la signification symbolique de cette porte de Miphkad, toute crainte doit disparaître. Car cette porte nous présente tant d’amour divin, tant de faveur, tant de douceur que, dans le cœur même du plus faible enfant de Dieu, doit s’éveiller un désir ardent de ce moment de la manifestation de toutes choses. Arrêtons-nous donc à cette porte.