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Les portes de Jérusalem
J.L. Ayers

Cette porte dirige nos regards vers le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10. 11), qui va devant elles, et elles le suivent (10. 4). Voilà le fondement de la vie éternelle. Il fut établi « selon le propos éternel » (Éphésiens 3. 11), avant que le temps fût. Il est si grand qu’il peut accueillir tout pécheur perdu qui place sa confiance dans le bon berger. Il a donné sa vie pour les brebis, son sang précieux a coulé à la croix de Golgotha pour l’expiation des péchés, car sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission (Hébreux 9. 22).

Ce merveilleux plan de la rédemption que Dieu a formé dans son conseil éternel, il faut qu’il soit annoncé aux hommes, et Dieu le fait dans son amour et dans sa grâce incomparable ! Nous allons voir comment cet amour divin est présenté ici en figure.

De chaque côté de la porte, il y a une tour. C’est l’emplacement où se tient la sentinelle qui nous parle de vigilance. Combien cette vigilance fut nécessaire pour les hommes de Dieu, dans le passé et combien elle l’est encore maintenant ! Satan a toujours cherché à cacher, à étouffer ou à falsifier la vérité (2 Corinthiens 4. 2-4). Mais Dieu veille, Satan n’atteindra jamais son but. Les noms des deux tours annoncent l’amour et la grâce de Dieu : Méa signifie « cent » et parle de plénitude (Matthieu 13. 23) ; l’autre tour s’appelle Hananeël, c’est-à-dire « grâce de Dieu ». Ainsi donc la grâce de Dieu a été manifestée dans sa plénitude ! Et à qui ? Aux anges ? Certes pas, mais aux hommes dans ce monde : à côté de lui bâtirent les hommes de Jéricho (Néhémie 3. 2). Jéricho, la « ville des parfums », représente le monde, avec ses joies et ses agréments ; mais cette ville est située au bord du Jourdain, le fleuve de la mort. Certes, le monde est attrayant pour le cœur de l’homme, mais il est sous la malédiction et la colère de Dieu, comme autrefois Jéricho.

Il est écrit en Josué 6. 26 : « Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera et bâtira cette ville de Jéricho » (1 Rois 16. 34). Ce n’est toutefois pas la pensée de Dieu de laisser l’homme sans espérance. Non ! Il se souvient de ses créatures : pas un passereau ne tombe sans sa volonté. Et c’est ce que nous voyons ici en « Zakkur » dont la signification est « duquel on se souvient », ou bien encore « conservé dans le souvenir [de Dieu] ». Dieu se souvient de ses créatures qui demeurent sous la condamnation depuis la chute d’Adam, il se souvient d’elles dans son merveilleux dessein de salut. Ces hommes de Jéricho qui participent à la construction des murailles sont des monuments de la grâce de Dieu. Ils ont été appelés et sauvés hors d’un monde qui va à la perdition, parce que le Dieu qui veut que personne ne périsse, s’est occupé d’eux. Ils sont à l’abri de la malédiction prononcée sur Jéricho.

Comme nous l’avons dit au début, ce n’est pas notre intention d’entrer dans les détails concernant les portions de murailles situées entre les portes. Le verset 2 n’a été considéré que pour montrer la relation entre le fondement de l’évangile et ses effets. Passons à la deuxième porte.