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Comment Dieu travaille - pour nous, en nous, par nous ?
J. Kœchlin

Romains 8

Le chapitre 8 nous montre dans quelle liber et quelle joie l’âme affranchie se trouve maintenant. Elle avait la vie, mais il lui manquait la force (chapitre 7), et cette force, cette puissance, lui est communiquée par le Saint Esprit.

Le Saint Esprit demeure dans ce vase humain qu’est le cœur du croyant, mais il est cessaire que ce vase soit dans𝆣un𝆣état convenable et, premièrement, vi de lui-même pour pouvoir être rempli : on ne peut rien mettre dans𝆣un cipient plein.

Avec l’Esprit viennent aussi l’intelligence et l’amour. Dans ce chapitre 8, nous trouvons donc le croyant qui a appris à mettre de toutes les prétentions de l’homme et dont l’esprit est maintenant ouvert : le Christ s’est substitué au « moi » ; il est « dans le Christ sus » (Romains 8. 1), uni à Lui. Sa foi s’empare de ce fait et l’exrience suit. Son𝆣intelligence va s’ouvrir à un𝆣ensemble de ris d’une pore extraordinaire :

1. Il va couvrir non seulement ce que Dieu a fait pour lui mais ce qu’il a fait de lui : son propre enfant, ayant la facul d’employer ce mot si rempli de douceur, « Abba », que le Seigneur lui-même a pronon à Gethma (Marc 14. 36). Et, comme conquence, il a un héritage commun avec le Premier-né et avec tous les enfants : il est « héritier de Dieu, coritier de Christ ».

Le propos de Dieu, c’est de nous rendre conformes à l’image de son Fils, expression qui est comme la clé de ce chapitre. En𝆣attendant de lui être rendus semblables par la transformation de « notre corps mirable en la conformi de son corps glorieux » (Philippiens 3. 21), une conformi morale doit se produire en nous. L’obéissance, la patience, la sagesse, le vouement, l’humilitoutes ces beaus morales du Premier-né sont infiniment précieuses au cœur du re et il sire les voir reproduites dans ses𝆣enfants, dans tous les membres de sa famille.

2. Dieu veut aussi nous faire aliser où nous nous trouvons : au milieu d’une création qui soupire, qui souffre. Et nous ne pouvons pas y être indifférents. Un croyant ne peut que souffrir en constatant l’outrage que le ché constitue aux𝆣yeux de Dieu, l’indifférence des𝆣hommes à l’offre de la grâce, le spectacle de cette pauvre humani qui se précipite te baissée vers le jugement. Jé- sus, en traversant ce me monde, mais avec une parfaite sensibili, a ressenti plus que personne l’insulte faite à Dieu par le ché et toutes les mires qui en sultaient pour la créature elle-même (voir Marc 7. 34 ; 8. 12). La tentation me est, pour l’enfant de Dieu, un sujet de souffrance. Il n’est plus dans la chair (v. 9) mais il a toujours la chair en lui, caracrie dans les versets 6 et 7.

Les soupirs du chapitre 8. 23 ne doivent pas être confondus avec des murmures qui, eux, expriment un𝆣état d’insatisfaction, l’envie de ce que Dieu ne nous a pas donné. Ce ne sont pas non plus les soupirs de couragement du chapitre 7, mais bien les soupirs d’une âme qui ressent profonment l’état moral de ce monde, et les servitudes de sa condition présente.

3. Mais nous𝆣apprenons aussi avec quelles ressources nous sommes laissés dans𝆣un tel monde : essentiellement la présence du Saint Esprit en nous, intercesseur sur la terre (v. 26) et la présence du Seigneur en haut, notre intercesseur dans le ciel (v. 34).

4. Nous sommes également rendus capables de discerner, par la foi, la main de Dieu derrière les causes immédiates en𝆣interprétant toutes les circonstances de notre vie à la lumière du précieux verset 28. Le travail de Dieu, sujet de notre étre, ne consiste pas seulement en grandes choses accomplies en notre faveur : justification, demption, conciliation, affranchissementUtilies par lui, toutes choses, y compris les plus petites, les moins agréables, sont les outils dont Dieu se sert pour le bien de ceux qui l’aiment, bien qui consiste à les rendre conformes au Premier-né. Dieu s’inresse à tous les tails de notre vie, qui est tout𝆣entière sous son contrôle. N’oublions pas qu’un𝆣outil ordinaire ne travaille pas tout seul, une main le dirige. Sachons alors toujours reconnaître celle de Dieu derrière l’énement qui peuttre nous fait mal. Et remarquons que le verbe travailler (conforme à l’original : sunergei) est particulièrement à sa place dans cette étre qui nous crit l’œuvre de Dieu.

5. Nous𝆣apprenons aussi pourquoi nous sommes sur la terre. Certes il y a les leçons des chapitres 5, 6 et 7, mais ce sont surtout des leçons gatives, et nous ne sommes pas laissés sur la terre uniquement pour apprendre celles-ci. Il y a, heureusement, un précieux positif de la connaissance que nous donne le Saint Esprit : c’est connaître l’amour de Dieu et l’amour du Christ, autrement dit le cœur qui conduit la main (v. 35, 39). Le Seigneur n’a jamais promis au croyant de lui donner après sa conversion une vie plus facile qu’avant. Ce qui change, avec la vie divine, c’est la manière de traverser les circonstances, et chacune de celles-ci est, pour Dieu, un moyen de nous𝆣apprendre à connaître d’une manière nouvelle l’amour du Seigneur. Nous𝆣avons, entre autres, le mot « tribulations » que nous retrouvons souvent dans la Bible (Corinthiens 4. 17) : il vient du latin « tribulum » – le fléau à battre le blé – suggérant les coups douloureux qui nous pouillent mais qui sont cessaires pour que nous portions du fruit. Chacune de nos𝆣épreuves est une occasion de connaître l’amour du Seigneur sous𝆣un dont nous n’aurions pas pu faire l’exrience autrement. Car cet𝆣amour se manifeste et accompagne toutes les formes d’épreuves auxquelles nous sommes confrons.

Dans « toutes ces circonstances », il peut donc y avoir une victoire rempore : « Nous sommes plus que vainqueurs » (v. 37) parce qu’il en sulte une exrience, un fruit produit pour la gloire de Dieu. L’épreuve n’a pas é seulement subie avec signation, mais travere en faisant une exrience nouvelle de la grâce.

Et ce chapitre 8 qui commençait par « plus de condamnation » se termine par « plus de paration ».