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Évangile selon Luc
Sondez les Écritures - 1re année

Luc 9. 1-17

Christ et le grand but de la rédemption

1. Le royaume de Dieu vu de notre monde (1)

La mission des douze : versets 1-9

Le chapitre 9 aborde un nouveau thème : le royaume de Dieu. Le Seigneur le fait proclamer à tout Israël par les atres (verset 2), lui-même le présente aux foules (verset 11), puis il en promet à quelques privigiés un avant-goût (verset 27). Mais l’essentiel de ce message est ser aux douze et spécialement à trois d’entre eux (versets 21, 36, 43, 44). Cependant, jusqu’à la mort et la surrection du Seigneur sus, les plans de Dieu n’étaient pas pleinement compris par les disciples.

Matthieu 9. 36 donne le fondement de la mission des douze atres : “Il fut ému de compassion”. Les limites dans l’espace et le temps sont clairement fies : “vers les brebis perdues de la maison d’IsraëlMatthieu 10. 6 et “vous n’aurez point ache de parcourir les villes d’Israël que le fils de l’homme ne soit venuMatthieu 10. 23. Les douze sont ainsi investis de la puissance du royaume. Mais en Luc leur mission n’est pas limie à Israël comme en Matthieu ; elle s’élargit à ce monde. Face à l’étendue des besoins (10. 2), au moments’affirme le rejet du Seigneur, un moignage doit être rendu dans les lieux où le Maître était absent. Notons la progression :

  • Le Seigneur lui-même proclame le royaume (chapitre 8) ;
  • Il envoie les douze (chapitre 9) ;
  • Il envoie les soixante-dix (chapitre 10).

L’évangile croît et se pand toujours plus largement. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes concers.

Remarquons l’ordre des quatre verbes : “ayant assemblé… il donna… il envoya… il dit”. sus n’envoie pas les siens sans leur donner à la fois les instructions, l’autori et la puissance cessaires pour accomplir leur service. Le minisre des atres était double : spirituel et corporel :

  • Ils devaient prêcher le royaume de Dieu. Ainsi Dieu parlait aux hommes pour les amener à la repentance et à la foi.
  • Ils devaient aussi guérir les infirmes comme signe de la présence du Messie sur la terre.

De nos jours, le moignage que nous avons à rendre ne pond plus aux mes conditions. Nous annonçons sus ressusci et glorifié dans le ciel. Mais les principes moraux pour accomplir le service demeurent les mes : cette mission était à accomplir sans distraction, ni préoccupation d’ordre mariel (verset 3). Le Seigneur assurait les siens de sa protection. Ceux qui refusaient les messagers et leur message recevaient un moignage contre eux-mêmes (verset 5). « Cette nonciation fait partie de la grâce dans son dernier effort pour atteindre la conscience de l’homme afin qu’elle y ponde », a-t-on écrit.

L’impact de leur mission sur le peuple n’est pas taillé. Toutefois, la action d’Hérode montre qu’il croyait recevoir des visiteurs d’un autre monde (verset 8). Qui était donc ce sus ? Ces nouvelles troublent la conscience d’Hérode. Il avait fait taire la voix de Jean-Baptiste et croyait être livré de ce crime commis pour satisfaire la haine de la femme de son frère. Mais en entendant parler de sus et de ses œuvres, il est tourmen à la pene que Jean-Baptiste pouvait être ressusci d’entre les morts. sus l’intriguait : Hérode cherchait à le voir (verset 9) ; mais sus ne se montre pas à lui, car son sir n’était moti ni par une réelle conviction de ché, ni par le sentiment que la grâce divine pouvait tout pardonner. Lorsque, plus tard, sus le rencontre, il ne lui dit pas un mot (23. 8-11).

La multiplication des pains : versets 10-17

Ce miracle se distingue des autres sous plusieurs aspects :

  • Il est le seul à être rappor dans les quatre évangilesMatthieu 14. 13-21 ; Marc 6. 34-44 ; Jean 6. 5-15, son application est donc universelle.

En Matthieu, il préfigure le Christ nourrissant les pauvres en Israël dans un jour à venirPsaume 132. 15 ; en Marc, le Seigneur accomplit le devoir de tout serviteur ; en Luc, la pleine suffisance de l’homme parfait pond aux besoins de l’homme ; en Jean, Christ, le pain de vie, nourrit le peuple de Dieu.

  • Il ne s’agit pas ici de relever, de guérir ou de ressusciter, mais de donner à manger. Ce miracle met ainsi en avant le don de la personne du Seigneur plus que sa puissance.
  • Présen à la fin du minisre de sus en Galie, il en constitue en quelque sorte la conclusion.

Les atres, revenus fatigués de leur missionMarc 6. 31, avaient besoin de repos. Le Seigneur les ne à l’écart “dans un lieu sert”, “sur une montagneJean 6. 3. Mais la foule, attie par les miraclesJean 6. 2, vient interrompre l’intimi recherchée. Ce nouveau besoin touche le cœur du Seigneur : il est “ému de compassionMatthieu 14. 14 et sans reche il prêche et guérit (verset 11). Le soir arrive, les douze commencent à s’alarmer face aux besoins d’une foule affae. Envoyés comme messagers du Maître, les disciples n’ont pourtant pas la certitude de sa puissance : “Renvoie la foule”, disent-ils. “Faites-les asseoir”, pond sus qui se fait dispensateur du festin et les charge de le préparer.

L’auteur inspi passe sous silence les calculs de Philippe et l’incréduli d’André qui a rencontré le petit garçon aux cinq pains et aux deux poissonsJean 6. 5-9. Le Seigneur commande aux disciples de nourrir la foule. Les douze font l’aveu de leur incapaci mais obéissent anmoins quand sus leur demande de faire asseoir les cinq mille hommes en groupes de cinquante (verset 13). Lui, le pain de vie, sirait les nourrir autrement qu’avec du “pain rissable”.

Pour cela il faut se reposer : dans cette attitude morale on peut se nourrir. De plus, une telle foule ne pouvait rester debout et être nourrie sans qu’il en sulte une bousculade. En sa présence, tout doit être fait avec bienance et ordre1 Corinthiens 14. 40.

Le Seigneur ne prise pas ce qui lui est appor : cinq pains et deux poissons. Il rend grâces, exprimant comme homme sa reconnaissance envers Dieu, tout en attestant publiquement qu’il est en relation directe avec son re. Il multiplie ce qui existe , comme Élie à Sarepta ou Élie chez la veuve qui ne possédait plus qu’un pot d’huile dans sa maison1 Rois 17. 16 ; 2 Rois 4. 1-6.

Remarquons la gloire morale qui se gage de cette scène : comme Dieu, sus exerce son pouvoir créateur, comme homme parfait, il rend culte à Dieu.

Les disciples sont invis à distribuer la nourriture. Ainsi, la responsabili du serviteur n’est-elle pas de mettre à la disposition des autres ce que le Seigneur lui a confié et laisser la grâce pondre aux besoins (verset 17) ? Ce travail pastoral accompli, il convient de ne pas gaspiller ce qui a é donné : les disciples recueillent un panier chacun. Gaspiller la nourriture en présence de gens souvent affas aurait terni la gloire de celui que l’évangile de Luc présente dans la pauvre. Ils éprouvent ainsi que celui qui sert filement n’est jamais appauvri mais enrichi en donnant aux autresProverbes 11. 25.

Enfin, qui d’autre que le Seigneur pouvait rer les ressources du royaume de Dieu avec autant de grâce et de sagesse ? Il y avait plus de nourriture à la fin qu’au commencement. Ainsi en sera-t-il quand le royaume de Dieu sera établiÉsaïe 25. 6. sus, tel Joseph autrefoisGenèse 41. 56, 57, apparaîtra comme le dispensateur de toute nourriture, de toute joie, de toute diction.

Luc 9

1Et ayant assemblé les douze, il leur donna puissance et autorité sur tous les démons, et [le pouvoir] de guérir les maladies. 2Et il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les infirmes ; 3et il leur dit : Ne prenez rien pour le chemin, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; et n’ayez pas chacun deux tuniques. 4Et dans quelque maison que vous entriez, là demeurez, et de là partez. 5Et tous ceux qui ne vous recevront pas,­… en sortant de cette ville-là, secouez même la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. 6Et, partant, ils parcouraient tous les villages, évangélisant et guérissant partout.
7Et Hérode le tétrarque entendit parler de toutes les choses qui étaient faites par lui ; et il était en perplexité, parce que quelques-uns disaient que Jean était ressuscité d’entre les morts ; 8et quelques-uns, qu’Élie était apparu ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes était ressuscité. 9Et Hérode dit : Moi, j’ai fait décapiter Jean ; mais qui est celui-ci, de qui j’entends dire de telles choses ? et il cherchait à le voir.
10Et les apôtres, étant de retour, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait. Et les prenant avec lui, il se retira à l’écart dans un lieu désert d’une villea appelée Bethsaïda. 11Et les foules, l’ayant su, le suivirent. Et les ayant reçus, il leur parla du royaume de Dieu, et guérit ceux qui avaient besoin de guérison. 12Et le jour commença à baisser ; et les douze, s’approchant, lui dirent : Renvoie la foule, afin qu’ils aillent dans les villages et dans les campagnes d’alentour, et s’y logent et trouvent des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. 13Mais il leur dit : Vous, donnez-leur à manger. Et ils dirent : Nous n’avons pas plus de cinq pains et de deux poissons, à moins que nous n’allions et que nous n’achetions de quoi manger pour tout ce peuple ; 14car ils étaient environ 5 000 hommes. Et il dit à ses disciples : Faites-les asseoir par rangs de 50 chacun. 15Et ils firent ainsi, et les firent tous asseoir. 16Et ayant pris les cinq pains et les deux poissons, et regardant vers le ciel, il les bénit, et les rompit ; et il les donna à ses disciples pour les mettre devant la foule. 17Et ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et de ce qui leur était resté de morceaux, on ramassa douze paniers.

Notes

apl. lisent : à l’écart dans une ville.

(Traduction révisée)