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Le chrétien et l'argent

Est-ce un mal d’être riche ?

Le Seigneur a été pauvre et n’a jamais rien possédé pour lui-même. Alors, est-ce mal pour un chrétien d’être riche ?

La Bible ne condamne jamais directement l’argent ou la richesse : par contre elle juge sévèrement l’amour de l’argent, et le désir d’en posséder toujours plus. À plusieurs reprises, elle avertit ceux qui sont riches d’être attentifs à l’utilisation de l’argent qui leur est confié et par-dessus tout à la place que cette richesse prend dans leur vie et dans leur cœur.

La Parole nous met en garde contre l’avarice, que Dieu appelle de l’idolâtrie. On a dit parfois que l’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître : un chrétien ne doit jamais se laisser prendre au piège de se laisser gouverner par le désir de posséder, d’épargner toujours plus, d’accroître ses revenus, de compter ses richesses : cela revient à servir Mammon, le dieu de l’argent. Or le Seigneur nous dit que nous ne pouvons servir deux maîtres. Dieu ou l’amour des richesses, nous devons choisir ! (Matthieu 6. 24).

Rappelons-nous que la réussite matérielle pour le chrétien n’est pas le signe de l’approbation de Dieu par rapport à sa vie. Ce sont toujours des « richesses injustes » (Luc 16. 9), parce qu’elles ne sont pas réparties équitablement entre les hommes, et que le riche ne les mérite pas plus qu’un autre.

Ce sont aussi des richesses qui passent : elles peuvent nous être ôtées à tout moment sur la terre, et de toute façon elles ne nous suivront pas lorsque nous la quitterons. « Insensé ! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, qui l’aura ? » (Luc 12. 20). L’or n’a pas cours au ciel.

Riches en bonnes œuvres

Qu’est-ce qui doit caractériser la vie du croyant sur la terre ? La foi en action, la dépendance de Dieu chaque jour, la recherche de Sa volonté dans toutes les circonstances. Le grand danger lorsque l’on possède beaucoup de riches ses est de se détourner de cette vie de foi : au lieu de compter sur Dieu, nous risquons de mettre notre confiance dans nos richesses. Souvenons-nous de ce jeune homme riche, attiré par Jésus et réellement désireux de connaître la vérité : il s’en va « tout triste » après que le Seigneur lui a dit de vendre tout ce qu’il avait et de le suivre, « car il possédait de grands biens » (Marc 10. 22).

Un chrétien riche peut aussi tomber facilement dans des pièges que l’Ennemi placera devant lui et qui lui feront « perdre sa vie » (Luc 9. 24) 1 : gaspillage, amour du luxe, oisiveté, paresse, autant de comportements qui peuvent troubler des frères et sœurs plus pauvres et être un contre-témoignage pour les incroyants, qui devraient au contraire « observer nos bonnes œuvres » (1 Pierre 2. 12). À ceux à qui Dieu accorde la prospérité matérielle, il donne en même temps un commandement très clair : « Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent siècle de ne pas être hautains et de ne pas mettre leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais en Dieu… ; qu’ils fassent du bien ; qu’ils soient riches en bonnes œuvres ; qu’ils soient prompts à donner, généreux, s’amassant comme trésor un bon fondement pour l’avenir, afin de saisir ce qui est vraiment la vie » (1 Timothée 6. 17-19). Ils doivent aussi être attentifs, s’ils ont la responsabilité de faire travailler des salariés, à leur rendre ce qui leur est dû avec équité et justice (Jacques 5. 1-6) : la richesse ne doit pas s’acquérir au détriment des autres.

Dieu veut nous donner un cœur disposé à la générosité, tourné vers notre prochain, attentif aux besoins. Détenteur pour un temps de bénédictions terrestres, le chrétien à qui Dieu a beaucoup confié a la responsabilité d’utiliser ce qu’il a reçu avec sagesse, en ne perdant jamais de vue qu’il devra rendre compte un jour à son Maître.

Notes

1Il ne s’agit pas ici bien sûr de la perte de la vie éternelle, qui est acquise pour le croyant qui a mis sa confiance dans le sacrifice de Christ, mais de la perte du témoignage et du service confié à chaque croyant sur la terre. C’est une vie sans fruit, perdue pour Dieu.