Le Seigneur est proche
“Laisse-le encore cette année”, telle était la prière du vigneron en faveur du figuier stérile. Le propriétaire de la vigne était venu trois années de suite pour chercher du fruit ; n’en ayant pas trouvé, il avait donc donné l’ordre de couper le figuier. Cet arbre prenait de la place. Il occupait un espace qui aurait pu être replanté avec profit. Non seulement il ne donnait pas de fruit, mais il était une nuisance. Il aurait mérité d’être coupé. Mais le vigneron savait que son maître n’était pas un “homme dur” (voir Matthieu 25. 24) ; alors, devinant ses pensées de miséricorde, il prie pour qu’une autre année de grâce soit accordée. Il fera encore tout ce qu’il pourra pour tailler et fumer ce figuier. Puis, si les fruits manquent encore, il sera coupé.
Sa prière est exaucée, l’arbre est laissé tranquille pour une année de plus. Mais le figuier sans fruit finit par tomber. Ce figuier représente Israël, qui n’a donné aucun fruit durant les trois années du ministère de Christ sur la terre. Il est venu chercher du fruit et il n’en a pas trouvé. Le jugement réclamait la mort de l’arbre stérile, mais la miséricorde s’est glorifiée vis-à-vis du jugement (Jacques 2. 13). Une autre année de grâce a été accordée. La miséricorde s’est en effet prolongée jusqu’à la mort d’Étienne, c’est-à-dire jusqu’au rejet définitif du témoignage du Saint Esprit. Alors le couperet est tombé, et la nation sans fruit a été mise de côté en tant que nation. Mais combien la miséricorde s’est prolongée ! Le jugement a été repoussé !
Si cela est vrai pour une nation, n’est-ce pas également vrai pour un individu ? “Cette année encore” – et encore, et encore – jusqu’à ce que, malgré une si grande patience, aucun fruit ne soit trouvé. Alors le jugement, longtemps suspendu, rattrape le pécheur, et il est condamné.