Le Seigneur est proche
Marie de Béthanie avait déjà été vue auparavant aux pieds du Maître (Luc 10. 39). Dans les versets du jour, elle vient maintenant au souper préparé pour le Seigneur six jours avant sa mort. Elle verse sur ses pieds un parfum de nard pur de grand prix, dont l’odeur remplit la maison.
Son acte de dévouement est dirigé vers le Seigneur lui-même. Il s’agit d’un service intelligent, mais il provoque l’hostilité des disciples. Pour eux, c’est du gaspillage. Ils disent : “Ce parfum aurait pu être vendu plus de 300 deniers et donné aux pauvres” (Marc 14. 5). Un culte aussi pur et élevé leur semble superflu.
Mais le Maître voit les choses autrement, et il le dit à ses disciples. Ce qu’ils appellent un gaspillage, Lui le voit comme un acte d’adoration sincère. Ce qu’ils considèrent comme une perte pour les pauvres, Lui y voit ce que Marie a su discerner : ses souffrances et sa mort à venir – vérité qui échappe à ses disciples. “Elle a gardé cela pour le jour de ma mise au tombeau”, dit-il, comme s’il lui reconnaissait le mérite d’avoir anticipé sa mort et préparé son enterrement, comme si c’était tout ce qui occupait son esprit, tandis que celui des disciples était occupé de son règne et de sa gloire.
Mais la gloire vient après la mort. Marie a raison, ils ont tort. C’est pourquoi Jésus la protège avec affection de leurs cruelles critiques. Il ne permet pas qu’elle souffre de leurs attaques.