Les Juifs attendent une réponse de Jean le Baptiseur à leurs questions : “Toi, qui es-tu ? … Que dis-tu de toi-même ?”. Jean leur en donne une, mais laquelle ? – Qui est-il ? – Personne. Il n’est qu’une “voix”. Cette réponse est très belle d’un point de vue moral. L’abnégation de ce serviteur est magnifique. Considérer une attitude aussi pleine de grâce que celle-ci fait du bien au cœur.

Jean était un homme puissant et digne, l’un des plus illustres serviteurs de Christ, dont la prédication avait touché le cœur de milliers de personnes. Sa naissance avait été annoncée par les anges, son ministère avait été prédit par les prophètes. Il était plus qu’un prophète (voir Matthieu 11. 9), le messager du roi, l’ami du roi. Pourtant, lorsqu’il est obligé de parler de lui-même, cet homme remarquable ne peut que dire : “Je suis une voix”. Pas même un homme, seulement une voix.

Quelle joie de considérer la brillante carrière de Jean le Baptiseur, son ministère puissant, son influence s’étendant jusqu’au cœur du roi Hérode ! Et pourtant, malgré tout cela, lorsqu’il est forcé de parler de lui-même, il résume tout en un seul mot plein de modestie : une voix.

L’attitude de Jean contient de profondes instructions pratiques pour nos cœurs. Nous vivons dans une période où l’on est encouragé à s’occuper beaucoup de soi. Notre tendance est d’avoir une haute pensée de nous-mêmes, d’accorder une importance excessive à toute œuvre à laquelle nous sommes liés. C’est pourquoi nous avons tellement besoin de la leçon de modestie de Jean le Baptiseur, qui, lorsqu’on l’invitait à parler de lui-même, restait dans l’ombre et disait : “Je ne suis qu’une voix”.