Le Seigneur est proche
Vivre justement est la deuxième grande leçon que la grâce m’enseigne. Cela ne concerne pas seulement le cercle intérieur de mon être moral, mais surtout les circonstances et les relations avec les personnes qui m’entourent, ce monde extérieur dans lequel je suis appelé à vivre jour après jour. Mon divin Maître m’enseigne non seulement à me maîtriser, mais aussi à maîtriser toutes mes relations avec mes semblables.
Là encore, je dois me souvenir que cette leçon m’est enseignée par la grâce qui m’a sauvé. Je ne dois jamais l’oublier. Les ressources de la philosophie ou d’une volonté forte peuvent me permettre, dans une mesure, de contrôler ma nature. De même, des principes moraux élevés, ou une certaine fierté rejetant chaque mauvaise action, peuvent me conduire à vouloir maintenir une réputation sans tache dans tous mes contacts avec mes semblables. Mais rien de tout cela ne m’apporte le salut.
Par conséquent, si je rencontre une personne qui professe être sauvée, mais qui cède à la mauvaise humeur, donne libre cours à ses passions, ou est esclave d’une habitude, je peux en déduire que cette personne n’a pas appris en pratique la première grande instruction de la grâce : le contrôle de soi.
Et si je vois une personne qui professe être sauvée, mais qui ne conduit pas ses affaires avec discrétion, qui s’endette exagérément ou se livre à des extravagances, je peux en conclure qu’elle n’a pas appris la deuxième grande leçon de la grâce : la justice pratique.