La vie des croyants est certes une vie éternelle, mais elle n’en est pas moins une vie dépendante ; ce n’est pas une vie séparée de Christ. Le “fleuve” et “l’arbre” sont des symboles qui parlent de Christ en relation avec la “vie” et, pour ainsi dire, amènent Christ à la portée de notre âme. Il est non seulement la fontaine de vie par laquelle nous recevons la vie – selon ses propres paroles touchantes : “Que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie” (v. 17) –, mais en tant que “fleuve d’eau vive”, il est Celui qui entretient la vie qu’il donne.

C’est ainsi que l’apôtre Paul peut dire : “Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi” (Galates 2. 20). La vie nouvelle est entretenue par Christ dans la mesure où nous prenons conscience de son merveilleux amour, cet amour offert à tout croyant. Mais il se peut que nous ne gardions que faiblement les yeux sur Christ, et qu’ainsi nous vivions pauvrement la vie nouvelle que nous avons. Quand nous serons dans la gloire, la vie nouvelle sera entretenue de manière parfaite ; nous la posséderons pleinement lorsque, sans empêchement, nous aurons Christ devant notre âme et boirons ainsi du fleuve de la vie.

Dans la description de l’Apocalypse, le fleuve d’eau vive est “éclatant comme du cristal”, image qui évoque le reflet de la beauté et le rayonnement de la pureté de Christ. En nous-mêmes, le ruisseau est souvent pollué par les choses de la terre, et reflète donc peu cette beauté. Néanmoins, tout ce qui reflète Christ, même faiblement, vu chez l’un ou l’autre, aidera à entretenir la vie nouvelle.

Encourageons-nous ainsi à nous abreuver à cette source inépuisable !