Le Seigneur est proche
D’après la coutume romaine, les corps des criminels crucifiés devaient rester exposés sur leur croix jusqu’à ce que les charognards les aient nettoyés. Les ossements étaient ensuite jetés à la fosse commune, afin que l’humiliation soit complète, jusqu’au tombeau. La coutume juive, à peine plus clémente, voulait que les corps soient décrochés le soir même, mais elle n’accordait pas non plus de sépulture décente aux condamnés. Selon toute vraisemblance historique, Jésus aurait donc dû avoir son tombeau “avec les méchants”.
C’était sans compter sur l’intervention de Dieu en faveur de son Fils. En s’offrant en sacrifice sur la croix, Jésus a été la propitiation pour toute l’humanité et a porté les péchés de tous ceux qui croient. Dieu a laissé les hommes humilier son Fils uniquement pour que cette œuvre soit accomplie, mais une fois qu’il l’a réalisée, il ne leur a plus permis de continuer à le déshonorer.
Joseph, l’un de ses disciples, vient réclamer le corps de Jésus aux autorités romaines. Il le fait “en secret par crainte des Juifs” (Jean 19. 38). Sa démarche, contraire à toute logique humaine, aurait en effet pu froisser les autorités juives qui avaient livré Jésus, mais aussi être mal vue par les autorités romaines dont il bafouait la coutume ! Quelle audace surprenante !
Autre fait déroutant, Jésus était déjà mort, moins de 24 heures après le début de son supplice, alors que les condamnés à la crucifixion mettaient parfois plusieurs jours pour succomber ! Pilate lui-même s’en étonne et demande à ce qu’on lui confirme que Jésus est bien mort avant de donner son accord à Joseph (Marc 15. 44-45).
Le corps de Jésus a été enveloppé dans un linceul propre, avec près de 100 livres d’aromates. Joseph et Nicodème, avec quelques femmes, ont donné à Jésus la sépulture d’un Roi (Jean 19. 39-41). Il a fallu tout cela pour que Jésus soit “avec le riche dans sa mort” comme l’indiquait la prophétie.