“C’est à 25 ans que le compositeur autrichien Franz Schubert (1797-1828) a composé une symphonie célèbre, appelée “L’Inachevée”, parce qu’elle ne comporte que deux mouvements, au lieu des quatre habituels. Son succès ne s’est jamais démenti. Pourquoi inachevée ? La première idée qui nous vient, c’est que la mort a suspendu le travail du musicien. Mais pas du tout ! C’est, selon certains, la beauté. Les deux premiers mouvements de la symphonie sont si beaux qu’on pourrait penser que Schubert n’a jamais réussi à en écrire un troisième qui en égale la beauté. Il a eu la force de laisser cette œuvre inachevée plutôt que de l’abîmer.”

“Laisser inachevé plutôt qu’abîmer…” Cela donne à réfléchir. Savons-nous laisser dans notre vie la place à ce que Dieu veut faire par d’autres ? C’est particulièrement vrai dans le service chrétien. L’apôtre Paul disait : “J’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui a donné l’accroissement”.

Nous avons à être soigneux, attentifs, pour accomplir le service que le Seigneur nous a confié (Colossiens 4. 17). En même temps, conscients de nos limites, en veillant à ce que “notre” service chrétien ne devienne pas un moyen de nous faire valoir auprès des autres, ou ne s’accompagne pas d’un sentiment d’exclusivité. Ce n’est pas notre service, mais celui du Seigneur, nous sommes collaborateurs de Dieu. C’est lui seul qui donne de la beauté à nos “symphonies inachevées”, et qui achève parfaitement son travail par les moyens qu’il lui plaît d’employer.