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J'ai vu tes larmes... et je te guérirai
S. Fayard

Les larmes dans l’Écriture

Tu comptes mes allées et mes venues ; … mes larmes… ne sont-elles pas dans ton livre ? (Psaume 56. 9)

Nous vivons dans un monde où se côtoient laideur et beauté, tristesse et joie, colère et paix, mal et bien… Le chrétien peut connaître le bonheur, même si sa vie est souvent accompagnée de pleurs, de souffrances, de solitude, de maladies, de déceptions, de ruptures, parfois même de persécutions.

Dieu s’approche de nous, là où nous sommes… pour nous conduire à lui. Il s’occupe de nous tels que nous sommes, avec nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos besoins, tout notre être intérieur. Sa Parole, la Bible, mentionne toutes les situations que nous pouvons connaître : colère, angoisse, peur, tristesse, mais aussi paix, sérénité, courage et joie.

Dans les lignes qui suivent, nous regarderons ce que la Bible nous dit au sujet des larmes, et les réponses qu’elle leur apporte. Les larmes en effet accompagnent l’homme tout au long de sa vie : de l’enfance (Moïse : Exode 2. 6) à la vieillesse (Esdras 3. 12). Toutes ces larmes, ces sanglots même, Dieu les voit, les entend. Il nous console, nous donne des réponses d’amour.

Un aspect de notre humanité

Mon âme, de tristesse, se fond en larmes ; affermis-moi selon ta Parole. (Psaume 119. 28)

Les larmes, phénomène physique, expriment ce qui se passe dans notre âme1. Elles revêtent une signification que les mots ne peuvent pas toujours transmettre.

Signe de notre sensibilité, parfois de notre fragilité, elles témoignent des émotions profondes que nous ne sommes pas toujours capables de maîtriser. Le fait de ne pas pleurer est-il un indice de force ou de spiritualité ? De nombreux textes de la Bible qui évoquent les larmes d’hommes et de femmes de foi attestent du contraire.

Nous ne comprenons pas toujours nous-mêmes pourquoi nous pleurons. Parfois une rencontre, une situation, un événement nous touche tellement que nous n’arrivons pas d’emblée à l’exprimer par des mots. Ces larmes, alors que nous avons la gorge nouée et que nous sommes sans voix, témoignent de la difficulté à dire ce qu’on ressent, les paroles étant trop lourdes de sens pour être dites sur le coup.

Souvent aussi les larmes que nous ne pouvons retenir, au lieu d’être un signe de repli sur soi, deviennent source d’une parole nouvelle, le point de départ d’une délivrance. Cela est particulièrement vrai quand elles sont associées à la prière (1 Samuel 1. 10 ; Néhémie 1. 4). Elles ont une valeur pour Dieu car notre âme est précieuse à son cœur. Il l’a rachetée à grand prix (1 Pierre 1. 19).

Notes

1L’âme, dans la Bible, est la personne sous son aspect intérieur, éprouvant des sentiments variés : la joie et la paix (Jérémie 6. 16 ; Lamentations de Jérémie 3. 17 ; Psaume 86. 4 ; 94. 19), la vive attente et l’amour (Genèse 34. 3 ; 44. 30 ; Cantique des cantiques 1. 7 ; 3. 1-3), la haine et le mépris (Ésaïe 1. 14 ; 49. 7 ; Jérémie 15. 1 ; Ézéchiel 25. 15 ; 36. 5), la tristesse, la douleur, l’amertume (1 Samuel 1. 10 ; 30. 6 ; Ézéchiel 27. 31 ; Job 27. 2), l’angoisse (Psaume 6. 4 ; 107. 26), etc.