Abishaï, frère de Joab, était chef de trois ; il leva sa lance contre 300 hommes, qu’il tua. Et il eut un nom parmi les trois.
1 Chroniques 11. 20
Abishai, l’un des plus célèbres des 30 hommes forts de David, était sans doute son neveu, sa mère, Tseruïa, étant une sœur de David (voir 1 Chroniques 2. 15-16). Il était aussi le frère du puissant et ambitieux Joab, chef de l’armée de David, mais qui se distingua tristement en faisant de ses propres intérêts une priorité.
Abishai, pourtant moins en vue que son frère, avait une foi réelle et un amour sincère pour David, tout comme les autres “hommes forts” liés au roi. Mais il a fait lui aussi une erreur d’appréciation : il a conseillé à David en fuite de tuer par surprise son ennemi Saül. Ainsi, nous pouvons aimer sincèrement Jésus, le suivre fidèlement, et comme Abishaï, nous tromper dans les décisions que nous pensons prendre pour Christ. Dans cet épisode, Abishaï a simplement obéi à la logique. Son raisonnement, pragmatique, pouvait paraître plein de bon sens : cet homme était l’ennemi de David, ne fallait-il pas le tuer avant qu’il ne tue David ? Cette logique humaine pouvait même avoir l’air d’un conseil spirituel : “Dieu a livré aujourd’hui ton ennemi en ta main” (1 Samuel 26. 8). Et pourtant, David refuse, car il sait qu’il ne doit pas tuer l’oint de l’Éternel (v. 11).
Abishai a pris la défense de David à plusieurs reprises. Il lui est resté fidèle. “Les Philistins firent encore la guerre à Israël ; David descendit avec ses serviteurs, et ils se battirent avec les Philistins ; et David était fatigué” (2 Samuel 21. 15). L’un des derniers géants chercha à tuer David (v. 16), “et Abishaï, fils de Tseruïa, le secourut et, frappant le Philistin, il le tua” (v. 17).
Mais n’oublions pas que notre dévouement, notre zèle et les forces que nous mettons au service de Christ, doivent être dirigés par un vrai discernement spirituel. Nous ne l’aurons qu’en fréquentant notre David tous les jours, en parlant avec Jésus par la prière et en l’écoutant nous parler par la lecture de sa Parole. Alors nous serons forts comme Abishaï, mais nous aurons aussi plus de discernement que lui.
d’après A. Bouter