Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Tout fut fait par elle ; et sans elle, pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière brille dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise.
Jean 1. 1-5
L’Évangile de Jean est le dernier à avoir été rédigé. Son premier verset nous ramène plus loin en arrière que n’importe quel autre passage de la Bible, plus loin que la création (Genèse 1), plus loin même que le temps où nous avons été élus en Christ avant la fondation du monde (Éphésiens 1. 4).
Avant même les milliards d’années sur lesquelles spéculent les astronomes, la Parole, dans sa nature propre, était une Personne distincte de Dieu, qui pourtant était Dieu. Lui a appelé toutes choses à l’existence. Il est l’origine et le Donateur de la vie, la lumière des hommes.
Cette glorieuse Personne, la vraie lumière, est venue dans le monde qu’elle avait elle-même créé, révélant l’opposition à Dieu de cette création et son éloignement de lui. Son précurseur, Jean le Baptiseur, un homme envoyé par Dieu, ne s’est attribué lui-même aucun mérite, mais a parlé de Lui. Il se décrit lui-même comme une voix, qu’on ne voit pas mais qu’on entend (v. 23).
Dans un langage simple mais profond, cet Évangile nous déclare que la Parole – comme nous l’avons vu, Dieu lui-même, le Créateur de toutes choses – est devenue chair et a habité au milieu de nous. L’apôtre Jean présente notre Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu venu sur la terre, plein de grâce et de vérité (v. 14). Mais dès ce premier chapitre, il est présenté comme Celui qui est venu chez lui, même si les siens ne l’ont pas reçu (v. 11). Il est venu pour faire connaître Dieu. Son précurseur le présente encore comme étant “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde” (v. 29). Le Seigneur reçoit et appelle des disciples à lui. L’un d’eux le reconnaît même comme Fils de Dieu et roi d’Israël (v. 49). Pourtant, il se présente lui-même humblement comme le Fils de l’homme (v. 51).
E.P. Vedder