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Le Seigneur est proche

Si tu as béni avec l’esprit, comment celui qui occupe la place d’un homme simple dira-t-il : Amen ! à ton action de grâces, puisqu’il ne sait pas ce que tu dis ?
1 Corinthiens 14. 16
Disons : Amen !

Ce chapitre 14 de la première Épître aux Corinthiens donne un aperçu unique de certaines activités des chrétiens du premier siècle lors des réunions des assemblées locales. Malheureusement, dans l’assemblée à Corinthe, différents problèmes étaient apparus. L’une des difficultés provenait du don spirituel des langues – des langues inconnues de celui qui parlait, mais qui pouvaient, soit être comprises par d’autres, soit être interprétées pour eux. Les Corinthiens abusaient de ce don, cherchant à attirer l’attention plutôt qu’à honorer Christ. Ensuite, ce chapitre explique que, dans une réunion de chrétiens, il valait mieux enseigner la Parole de Dieu directement plutôt que de bénir avec l’esprit dans une langue inconnue.

On pourrait en dire plus sur ce sujet ; mais en nous arrêtant sur le verset 16, nous trouvons un point encourageant au sujet de l’expérience collective de louer le Seigneur. Si tout était en ordre, quelqu’un rendait grâces à Dieu à haute voix, et tous les autres répondaient en disant : “Amen !”. Cela implique d’une part qu’il était clairement entendu par les autres, ce qui suppose qu’ils l’écoutaient et n’exprimaient pas en même temps leurs propres prières à haute voix. Et d’autre part, que celui qui priait exprimait les pensées de toute l’assemblée. Après la prière, tous – même celui qui n’était pas bien enseigné – pouvaient exprimer leur accord, ce qui est la signification même du mot amen. Cette prière exprimée par un frère, suivie de l’amen des autres frères et sœurs, était bien alors la prière collective de l’assemblée elle-même (voir Actes 12. 5).

Ce bel aspect de la réunion peut réjouir tous les chrétiens. Lorsqu’un frère exprime une prière, disons : Amen ! Cela concerne les hommes comme les femmes, les plus âgés comme les plus jeunes, ceux qui ont plus de maturité comme ceux qui en ont moins. Ne gardons pas le silence, ne marmonnons pas un amen silencieux pour nous-même. Si quelqu’un exalte le nom de Jésus Christ, le Seigneur de tous, participons avec joie à cette expression de louange. Un Amen ! venu du cœur est une façon simple mais claire de réaliser l’unité devant les hommes comme devant les anges.

S. Campbell

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