Le Seigneur est proche
Les bornes servent à marquer des limites. Pour le peuple d’Israël, elles délimitaient, pour chacun, sa portion du pays promis. Éloigner une borne, c’était dérober l’héritage d’un autre et le priver de sa possession légale.
Nous trouvons des expressions similaires en Proverbes 22. 28 : “Ne recule pas la borne ancienne que tes pères ont faite”. L’expression “la borne ancienne” est une image très belle de ce que Dieu a établi, car “de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint” (2 Pierre 1. 21). Quand l’homme s’introduit pour établir des choses que Dieu n’a pas établies, c’est pratiquement reculer une borne.
Il y a pour nous une application pratique dans cette instruction. Notre héritage et nos bénédictions sont en Christ (Éphésiens 1. 3). Ces nombreuses bénédictions spirituelles nous sont connues par la Parole de Dieu : le salut par la grâce et au moyen de la foi, la sécurité du croyant uni à Christ pour l’éternité, le don du Saint Esprit qui lui permet d’entrer déjà en possession de ses bénédictions célestes et qui l’unit aux autres croyants pour former l’Église, ainsi que la venue de Christ pour enlever l’Église et la prendre avec lui dans le ciel – pour n’en mentionner que quelques-unes. Mais si quelqu’un ajoute ou retranche quelque chose de la Parole de Dieu, c’est comme s’il reculait les bornes de son prochain (voir Deutéronome 4. 1, 2).
Dans un sens positif, non seulement nous devrions prendre soin de ne pas déplacer une borne, mais nous devrions être en aide à tous les croyants pour qu’ils voient avec précision où sont les bornes, et qu’ils connaissent vraiment leurs bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ – leur bienheureux héritage – afin que, tous ensemble, nous puissions dire : “Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu” (Psaume 16. 6).