Le Seigneur est proche
Le repas de la Cène n’est que pour le temps de l’absence de notre Seigneur : en effet, nous annonçons sa mort jusqu’à son retour. Le monde n’a pas voulu de lui : c’est l’une des raisons de son absence. Il a été “compté parmi les transgresseurs” (Ésaïe 53. 12). Oui, Jésus de Nazareth a été mis au rang des voleurs et des meurtriers. Son nom inscrit par Dieu dans la lignée royale de David (Matthieu 1. 16) a été inscrit par les hommes sur la liste des criminels.
Nous annonçons la mort du Seigneur “jusqu’à ce qu’il vienne” (1 Corinthiens 11. 26). Quand nous prenons la Cène, nous proclamons notre identification avec Celui que le monde a mis à mort ; nous sommes identifiés à lui parce que nous l’aimons. Il nous a acquis pour toujours en se donnant lui-même pour nous. Nous l’oublions si facilement ! S’il se tenait au milieu de nous et nous montrait ses mains et son côté percés, comme à ses disciples le jour de la résurrection, nous ressentirions sans aucun doute la réalité de son amour.
Mais on dit : Loin des yeux, loin du cœur – un danger qui nous guette du fait de notre inconstance. Aussi le Seigneur, connaissant notre cœur, a institué
Ainsi, lorsque nous prenons part à la Cène, nous le suivons en pensée à travers Jérusalem, la ville de David – cette ville qu’il aimait tant et sur laquelle il a pleuré – jusqu’à la croix. Là nous le voyons, dans les ténèbres envoyées par Dieu, n’ayant pas même les consolations d’un ami. Nous entendons ses cris, mais les hommes s’en moquent et le ciel reste muet ; puis nous le voyons mourir. Le Prince de la vie est pendu au bois de la croix, mort. Son corps a été donné pour nous et son sang versé pour nous. Le pain rompu et le vin versé dans la coupe parlent de cela : “Christ est mort pour nous” (Romains 5. 8). Et nous avons besoin de ce repas pour garder le souvenir de son grand amour toujours renouvelé dans notre âme. S’il était présent physiquement, nous n’en aurions pas besoin ; mais il est dans le ciel, et ce souvenir nous est nécessaire, jusqu’à ce qu’il vienne.